La stigmatisation de l'obésité
La stigmatisation est l’acte de catégoriser un individu jugé différent du groupe, d’après un critère arbitraire, de le résumer à cette catégorie, aux dépens de sa personne et d’agir envers lui de façon négative ou maltraitante. La corpulence, symptôme de l’obésité, peut être le critère de stigmatisation.


L'obésité est une maladie chronique
L’obésité est une maladie chronique, récidivante dont on ne guérit pas. Elle est définie comme un excès de masse grasse ayant des conséquences sur la santé. Ses causes sont souvent réduites à tort à la quantité d’aliments consommés, à l’inactivité physique et à la sédentarité.
Les conséquences de la stigmatisation sont psychologiques, sociales, physiques et biologiques.
EN SAVOIR PLUS
La régulation de notre masse grasse, forme de stockage de l’énergie dans notre corps, est programmée génétiquement. La prise alimentaire asservie à ce stockage comme d’autres fonctions vitales que sont la respiration, la température corporelle… fait l’objet d’une régulation biologique fine et autonome, parfois perturbée, dépassée par d’autres fonctions, pour de multiples raisons (stress, agression psychique, émotions, médicaments, perturbateurs endocriniens, …).
La vision simpliste de l’obésité, supposant des causes dépendantes de la volonté des personnes en situation d’obésité est une croyance culpabilisante, stigmatisante.
La stigmatisation est aussi liée à un rapport de pouvoir entre deux groupes. Le groupe dominant identifie un groupe minoritaire sur la base d’un stigmate, auquel il associe arbitrairement des stéréotypes, souvent négatifs définissant une séparation entre le “groupe normal” et celui identifié par le stigmate. Lorsque ces stéréotypes négatifs sont largement acceptés, ils influencent les attitudes et comportements envers le groupe minoritaire, renforçant les préjugés. Le processus se conclut par l’intériorisation de cette identité négative par les membres du groupe stigmatisé, réduisant leur individualité à ce stigmate et menaçant leur identité. Les conséquences de la stigmatisation sont biologiques (modèle de stress, insulinorésistance, hypertension, élévation du taux de sucre…), psychologiques (dépression, isolement, troubles du comportement alimentaire, sédentarisation…), et sociales (perte de revenu, isolement, évitement du monde médical, discrimination…).
La stigmatisation est consciente et inconsciente. Elle s’exerce suivant plusieurs trajectoires ou mécanismes par rapport à l’individu suivant qu’il est la source, la cible ou le relais de la stigmatisation, ou suivant qu’elle soit anticipée ou subie au présent ou au passé.
La stigmatisation du poids est relayée et vécue dans tous les milieux : familial, professionnel et social, et relayée et vécue par toutes les corpulences. Elle est très exprimée sur les réseaux sociaux.
La stigmatisation s’affranchit des définitions de l’obésité. Elle est la première complication de l’augmentation de la corpulence avant le diabète ou l’hypertension, en délais et en fréquence.
La stigmatisation engendre, aggrave et perpétue l’obésité, et ses complications.
La stigmatisation peut donc être considérée comme l’une des causes de l’obésité et de l’aggravation de la maladie.


Chez l’enfant la stigmatisation peut prendre la forme d’un isolement de la part des autres enfants, d’un rejet, voire de harcèlement.
Les parents d’un enfant en obésité peuvent être jugés responsables et culpabilisés de sa corpulence, par la société, ou des professionnels de santé, de l’enfance ou de l’éducation alors que les déterminants / causes de l’obésité chez l’enfant, comme chez l’adulte, dépendent de multiples facteurs.
Que dit la loi en France ?
Article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique,… »
Article 225-2 du Code pénal : « …La discrimination définie aux articles 225-1 à 225-1-2, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende »

Êtes-vous prêt.tes à changer de perspective et à contribuer à l’amélioration de la vie des 10 millions de personnes vivant avec l’obésité en France ?

En cas de stigmatisation, pour aborder la question, la Ligue Contre l’Obésité a ouvert une ligne d’écoute.

La stigmatisation de l'obésité

L'obésité est une maladie chronique
L’obésité est une maladie chronique, récidivante dont on ne guérit pas. Elle est définie comme un excès de masse grasse ayant des conséquences sur la santé. Ses causes sont souvent réduites à tort à la quantité d’aliments consommés, à l’inactivité physique et à la sédentarité.
Les conséquences de la stigmatisation sont psychologiques, sociales, physiques et biologiques.
EN SAVOIR PLUS
La régulation de notre masse grasse, forme de stockage de l’énergie dans notre corps, est programmée génétiquement. La prise alimentaire asservie à ce stockage comme d’autres fonctions vitales que sont la respiration, la température corporelle… fait l’objet d’une régulation biologique fine et autonome, parfois perturbée, dépassée par d’autres fonctions, pour de multiples raisons (stress, agression psychique, émotions, médicaments, perturbateurs endocriniens, …).
La vision simpliste de l’obésité, supposant des causes dépendantes de la volonté des personnes en situation d’obésité est une croyance culpabilisante, stigmatisante.
La stigmatisation est aussi liée à un rapport de pouvoir entre deux groupes. Le groupe dominant identifie un groupe minoritaire sur la base d’un stigmate, auquel il associe arbitrairement des stéréotypes, souvent négatifs définissant une séparation entre le “groupe normal” et celui identifié par le stigmate. Lorsque ces stéréotypes négatifs sont largement acceptés, ils influencent les attitudes et comportements envers le groupe minoritaire, renforçant les préjugés. Le processus se conclut par l’intériorisation de cette identité négative par les membres du groupe stigmatisé, réduisant leur individualité à ce stigmate et menaçant leur identité. Les conséquences de la stigmatisation sont biologiques (modèle de stress, insulinorésistance, hypertension, élévation du taux de sucre…), psychologiques (dépression, isolement, troubles du comportement alimentaire, sédentarisation…), et sociales (perte de revenu, isolement, évitement du monde médical, discrimination…).

La stigmatisation est consciente et inconsciente. Elle s’exerce suivant plusieurs trajectoires ou mécanismes par rapport à l’individu suivant qu’il est la source, la cible ou le relais de la stigmatisation, ou suivant qu’elle soit anticipée ou subie au présent ou au passé.
La stigmatisation du poids est relayée et vécue dans tous les milieux : familial, professionnel et social, et relayée et vécue par toutes les corpulences. Elle est très exprimée sur les réseaux sociaux.
La stigmatisation s’affranchit des définitions de l’obésité. Elle est la première complication de l’augmentation de la corpulence avant le diabète ou l’hypertension, en délais et en fréquence.
La stigmatisation engendre, aggrave et perpétue l’obésité, et ses complications.
La stigmatisation peut donc être considérée comme l’une des causes de l’obésité et de l’aggravation de la maladie.

Chez l’enfant la stigmatisation peut prendre la forme d’un isolement de la part des autres enfants, d’un rejet, voire de harcèlement.
Les parents d’un enfant en obésité peuvent être jugés responsables et culpabilisés de sa corpulence, par la société, ou des professionnels de santé, de l’enfance ou de l’éducation alors que les déterminants / causes de l’obésité chez l’enfant, comme chez l’adulte, dépendent de multiples facteurs.

Que dit la loi en France ?
Article 225-1 du Code pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique,… »
Article 225-2 du Code pénal : « …La discrimination définie aux articles 225-1 à 225-1-2, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende »
Êtes-vous prêt.tes à changer de perspective et à contribuer à l’amélioration de la vie des 10 millions de personnes vivant avec l’obésité en France ?

En cas de stigmatisation, pour aborder la question, la Ligue Contre l’Obésité a ouvert une ligne d’écoute.
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